mardi 10 décembre 2013

"Comme tout pourrait être simple"...fin

______________________________________________________________________________________________________________   

"Comme tout pourrait être simple..." et bien non, ce ne fut pas si simple, mais bon, ça y est, je pense qu'il est fini. Même le chat, assis sur un pochoir, monte la garde...dès fois qu'il me reprendrait l'envie d'y mettre un dernier coup de crayon...

J'ai enfin sauté le pas... premier essai sans encadrement, sans verre. Après quelques tests, j'ai trouvé un produit qui correspond à ce que je cherche, "Protecting spray" de chez Talens: pas de brillance, compatible gouache et crayons de couleur aqurellables. J'ai également fabriqué un châssis en bois avec un bord assez épais, sur lequel j'ai encollé mon travail. Le résultat me plaît vraiment. Il n'y a pas cette distance que le verre établit entre "l’œuvre" et celui qui regarde... et surtout pas de brillance et de reflets dérangeants. Je n'ai plus qu'à libérer les autres dessins...


                                                                            l'autre fripouille


                                                                   Détail de l' épaisseur





                                                         "Comme tout pourrait être simple"
d'après un texte de Colette - gouache - crayons de couleur sur carton gris encollé sur châssis bois - 120x50 cm - 2013








lundi 25 novembre 2013

Les daguerréotypes de La boîte verte.

______________________________________________________________________
Je vous avais déjà parlé de La boîte verte , un site très intéressant et une vraie mine d'or pour trouver des images étonnantes, insolites et poétiques. Cette fois-ci, je suis tombée sous le charme de ces daguerréotypes que le temps a altéré de si belle manière. J'imagine déjà comment recréer ces effets avec mes crayons de couleurs...
"Le daguerréotype, inventé par Louis-Jacques-Mandé Daguerre en 1837, fut le premier procédé photographique commercialisé avec succès et a été populaire dans le milieu du 19e siècle. 
Mais les daguerréotypes peuvent se dégrader très rapidement, ils sont très sensibles aux rayures, à la poussière, ils étaient souvent mal fixés et des bulles de solvants utilisés pendant le traitement peuvent exploser et détériorer l’image.
Tout ces problèmes créent des motifs qui sont particuliers au daguerréotype et qui leur donnent une matière allant même jusqu’à effacer la photographie originale."                      


























vendredi 22 novembre 2013

A la recherche de petites phrases...

______________________________________________________________________

Je viens d'être invitée à participer à une exposition collective au mois de Mai 2014, sur le thème de la musique. Je suis donc en pleine lecture, à la recherche de ces petites phrases qui déclenchent les idées. Des petites phrases comme celle de Vladimir Nabokov.


 Je cherche d'autres phrases. Ce qui n'est pas une mince affaire, car je trouve surtout des biographies de musiciens, des grandes phrases très intelligentes sur la musique...mais plus rarement et souvent par hasard des évocations  d'instants de vie. Cette phrase de Nabokov est le parfait exemple de ce que je cherche: deux personnages et l'histoire que je pourrais leur imaginer, des indices sur un lieu, la musique de Bach, des sons, des couleurs...une atmosphère musicale.
 Désormais, je ne réussis plus à lire sans un crayon à la main et en ce moment, c'est "Histoire de ma vie" de George Sand qui en fait les frais, à la recherche d'autres atmosphères musicales.

mercredi 6 novembre 2013

Le fil rouge du destin

______________________________________________________________________________________________________________
" Comme tout pourrait être simple" avance lentement. Les vacances m'ont donné l'occasion de débloquer un peu la situation et je peux enfin montrer quelques détails...









Bizarrement, une série américaine "Touch" m'a donné un petit coup de pouce. Depuis le début de cette série de dessins, j'aime bien relier certaines parties du travail par des lignes rouges. Alors, quand j'ai entendu l'introduction du premier et seul épisode que j'ai vu, ça a fait "tilt":
« Un fil rouge invisible relie ceux qui sont destinés à se rencontrer et ce, indépendamment du temps, de l'endroit ou des circonstances. Le fil peut s'étirer ou s'emmêler, mais il ne cassera jamais… ».

Après quelques recherches sur Internet, j'ai trouvé une première explication des origines de cette idée de fil rouge qui nous relierait les uns aux autres. Il s'agirait d'une légende chinoise, écrite sous la dynastie des Tang:
"Un beau soir, un tout jeune voyageur nommé Wei Gu descendit pour une nuit dans une auberge de Songcheng. Près de l’entrée, sous la clarté lunaire, il vit un vieil homme appuyé contre un sac de toile qui semblait consulter un registre. Intrigué il s’approcha : les pages du registre étaient blanches. Il ne put s’empêcher de lui demander ce qu’il pouvait bien y chercher. Le vieillard lui répondit : « Toutes les unions matrimoniales du monde sont inscrites dans ce registre. » et comme Wei Gu regardait le sac d’un air interrogateur : « Ce sont des fils de soie rouge qui, une fois attachés aux pieds de deux personnes, les vouent à être époux, quelle que soit la distance sociale ou géographique qui les sépare actuellement, même si leur familles sont ennemies jurées. »
La curiosité l’emportant sur la raison, Wei Gu ne put s’empêcher de lui demander s’il savait qui il épouserait. Le vieil homme lui répondit en riant : « Contre le mur nord de l’auberge, il y a l’étal d’une vieille marchande de légumes. Ta future épouse, c’est sa petite-fille. » Le jeune homme, pensant qu’il se moquait de lui, monta se coucher sans plus rien demander. [ Le lendemain, par curiosité, il alla jeter un coup d’œil et vit effectivement, courant de ci de là près du dit étal, une petite fille au nez mal essuyé qui ne payait pas de mine. Vexé, il la poussa alors qu’elle passait près de lui. L’enfant tomba et se mit à pleurer à grand bruit ; Wei Gu s’éclipsa mi-honteux mi-rageur.]
Quelques années passèrent. S’étant distingué lors d’une campagne militaire, Wei Gu se trouva fiancé à la fille du chef de l’arsenal de Xiangzhou. Le soir des noces, découvrant selon la coutume le visage de sa femme pour la première fois, il fut intrigué par une mouche qu’elle portait entre les sourcils. Elle lui expliqua : « Lorsque j’étais petite, un jour que je tenais compagnie à ma grand-mère, un voyou m’a fait tomber sur le front et j’en ai gardé une cicatrice. » Wei Gu dut alors se rendre à l’évidence : sa femme était bien la petite fille annoncée."
 Le mythe du vieillard sous la lune apparait pour la première fois sous les Tang dans l’Auberge des fiançailles , un des contes du recueil de récits fantastiques Xuyouguailu  de Li Fuyan (775-833). Wikipédia

Bon, je n'aime pas trop cette idée de destin auquel on ne peut pas échapper, quoiqu'on fasse. Ce qui me plaît, c'est plutôt l'effet esthétique et graphique de tous ces fils rouges qui parcourraient la planète pour nous relier les uns aux autres. C'est comme une explication de ces lignes rouges dans mon travail. Donc, j'ai bien envie de développer l'idée...

Enfin, un autre outil est entré dans mon attirail: une vieille machine à écrire des années 50, une ROOY B44, achetée dans une jolie brocante "le potoroze" à Saint Sauveur le Vicomte. Il paraît que c'est "vintage", donc à la mode. Du coup, j'ai même trouvé des rubans neufs pour pouvoir l'utiliser. Tout ne fonctionne pas très bien, mais j'adore les petits bruits qu'elle fait et je pourrai intégrer des textes tapés à la machine dans mes dessins. Entre parenthèses, les gens avaient de bons yeux à l'époque... les lettres sont sacrément petites. 










jeudi 24 octobre 2013

Stéphanie Ledoux

______________________________________________________________________________________________________________


           
Ma boîte à lettres frétillait d'impatience déjà depuis quelques jours. J'attendais, venant de Toulouse le livre "Portraits de voyage"... avec une dédicace de l'artiste, globe trotteuse, carnettiste et illustratrice  Stéphanie Ledoux.
Il est arrivé ce lundi dans une enveloppe calligraphiée à la plume. Tout simplement superbe... le livre et la dédicace. 





  C'est grâce à ce livre, puis à son blog que j'ai découvert le travail de Stéphanie Ledoux. C'est à chaque fois un vrai plaisir de me promener sur son blog pour découvrir ses photos de voyage, de rencontres et ses dessins, à la recherche de nouveaux portraits aux  regards captivants. J'espère bien pouvoir un jour admirer ses toiles "en vrai"...sa dédicace est déjà un bon début.

  D'ailleurs, ce sont ses toiles et surtout sa manière de les exposer qui ont réveillé en moi l'envie de présenter mes dessins sans encadrement, sans verre. Du coup, je lui ai envoyé un message pour lui demander comment elle protégeait son travail. Et très rapidement et très gentiment, elle m'a donné son avis. J'ai déjà testé quelques produits...et bientôt essai grandeur nature sur le travail en cours.

Alors pour le plaisir: un petit texte de Stéphanie Ledoux sur son objet fétiche, le crayon et quelques images qui j’espère vous donneront envie d'aller la rencontrer sur son blog.
               
 « Mon objet fétiche, sans doute, celui avec lequel je suis immunisée contre l'ennui. On me raconte que petite déjà je pouvais passer des heures dans mon coin à dessiner, que quand le resto s'éternisait, il suffisait qu'on me donne un stylo pour dessiner sur la nappe en papier et être sage... Ça ne m'a pas passé avec l'âge, et même aujourd'hui, c'est l'objet dont je ne peux pas me passer. J'ai découvert en voyage le pouvoir qu'avait le dessin pour créer un échange, quel que soit le pays, et même quand on n'a pas de langue en commun. Il y a un côté magique à reproduire ce qu'on voit, avec seulement un crayon et un bout de papier... Ça touche tout le monde, et pas uniquement les enfants »
                                                                       Stéphanie Ledoux
 
Publié par Charly Guérin le 31/07/2013
"Sourires nomades"















Les petits poissons adhésifs de ma boîte aux lettres sont de Jean Noël Duchemin

mercredi 16 octobre 2013

Refaire le monde...

______________________________________________________________________

Une mappemonde abimée et cabossée, des papiers collés et plusieurs couches de peinture noire à tableau...pour refaire le monde en quelques heures ou plus modestement le transformer en tableau noir pour y inscrire quelques phrases que j'aime bien. Rien de définitif puisque la craie s'efface.







En même temps que tournent les mots sur la mappemonde, la visite d'une brocante ("Au fil du temps" à Saint Sauveur le vicomte) déclenche enfin les idées qui me manquaient un peu pour le portrait bleu. J'y ai découvert d'anciens modèles de monogrammes à broder et les dessins de recherches d'une M.M, des initiales mystérieuses qui mettent la "moulinette" en route (voir citation Barjavel). Ce sera probablement le sujet du prochain article.

lundi 14 octobre 2013

Chat n'avance pas bien vite...

__________________________________________________________________________________________________________

Pas grand chose à montrer pour l'instant. Juste quelques motifs d'inspiration victorienne. Il faut dire que je ne suis pas aidée par la fripouille qui squatte mon bureau.
 












lundi 7 octobre 2013

Stéphanie Devaux - Mood Board

___________________________________________________________________________________________________________
Ce n'est pas le premier stage de Stéphanie Devaux  auquel j'assiste grâce à la calligraphe Cécile Pierre (pour plus d'infos sur ses cours et les stages: Pleins de déliés) et cette fois encore, nous avons passé deux weekends très intéressants et très enrichissants. Les deux stages, le premier en Février et le second , il y a 15 jours, avaient pour point de départ la fabrication d'un mood board...  Le meilleur moyen de comprendre ce qu'est un mood board, c'est encore de lire le texte de présentation que nous a proposé Stéphanie.

  "Le terme anglais "mood board" désigne une planche de recherches (un pan de mur, une surface murale...) sur laquelle un créateur va épingler des images ou échantillons qui l'inspirent. C'est un outil de recherche et de développement de nombreux créateurs (design, mode, cinéma, graphisme...).
   A partir de petits exercices autour de la couleur, il s'agira de créer des assemblages d'images, de matériaux et d'imaginer quelles calligraphies, écritures lisibles ou illisibles, rythmes peuvent faire écho à ces univers. Des notes, des écrits personnels ou des références littéraires peuvent aussi s'ajouter à ces recherches, dans le but de réalisations futurs. Lâcher prise et perception instinctive seront vos fils conducteurs. il s'agira de chercher des rapports sensibles et personnels dans le but de développer l'imaginaire."
Quatre journées intensives de recherches colorées et de recherches graphiques. J'y ai redécouvert l'utilisation de la gouache (Linel) et surtout de la multitude de mélanges possibles si l'on ne se contente pas de la couleur du tube. Puis Stéphanie nous a proposé d'utiliser les traces et empreintes laissées par différents outils inhabituels comme point de départ à des recherches calligraphiques.


Le fruit de mon travail: loin d'être un travail fini et abouti, c'est plutôt le point de départ d'une recherche sans fin... 


                       1 rouge: rouge de chine
                       1 bleu : bleu de prusse
                       1 jaune : jaune d'asie
                       noir et blanc







                                                                           Stéphanie Devaux

Deux petites merveilles de Stéphanie parmi tant d'autres à voir et admirer sur son blog.



jeudi 19 septembre 2013

Zinzin et Lusofonia

______________________________________________________________________________________________________________
  Petit retour en arrière pour vous présenter deux travaux réalisés à un an d'intervalle. Ils sont les deux premiers dessins d'une nouvelle façon de travailler et de nouvelles pistes de recherches.
  J'ai débuté la calligraphie dans l'atelier de Florane Blanche. C'est en travaillant sur le projet final de l'année que j'ai découvert le plaisir d'associer le texte et l'image. A l'occasion, j'ai également fait la découverte de l'univers poétique de l'illustrateur Frédéric Clément et de son "Magasin Zinzin", dont j'ai utilisé un petit bout de phrase.



 Le second a été réalisé l'année suivante dans le cadre de l'atelier de calligraphie de Cécile Pierre à Equeurdreville. Cette année-là, nous avions travaillé sur le thème du voyage en utilisant des lettres Art Déco.
 J'y ai expérimenté et redécouvert un certain nombre de techniques: transfert, pochoir et tampon fait maison, utilisation de la gouache(alors que j'avais plutôt l'habitude de l'acrylique) pour préparer les fonds et du crayon de couleur dont je retrouve la finesse des variations colorées.


                                                                   "Lusofonia"
                    Gouache et crayon de couleur
                    sur papier aquarelle
                    2012 - 49cm x 79cm






Petite info de dernière minute: cette année, Cécile Pierre nous lance sur un projet Mail Art avec une association de calligraphie belge.
Je montrerai sûrement quelques images sur le blog, ainsi que des images des stages que je vais faire avec stéphanie Devaux et Corrie Cameron.